Voici l’histoire d’une relation difficile entre deux peintres importants, Marianne Werefkin et Alexej Jawlensky. Cette relation houleuse et tragique va durer près de trente ans. Tous deux sont russes. Elle est aristocrate, lui militaire vivant chichement. C’est en Russie qu’ils se sont formés, au début du xxe siècle, avant de s’installer à Munich.
Dans cette ville, ils côtoieront tous les mouvements de l’avant-garde artistique. Le salon de Marianne Werefkin sera un point de convergence des meilleurs artistes de toutes les disciplines de l’époque. Elle développera une théorie de la peinture qui conduira à l’expressionisme allemand et à l’abstraction. Son talent sera reconnu par les plus grands.
Pour permettre l’éclosion d’Alexej Jawlensky et faire de lui un peintre renommé, elle décidera de s’absternir de peindre pendant dix ans.
La Première Guerre mondiale les obligera à quitter Munich pour rejoindre la Suisse. Ils continueront tous deux à affiner leurs talents, d’abord sur le Lac Léman, puis à Zurich et à Ascona.
Marianne Werefkin finira sa vie à Ascona, loin de Jawlensky, dans la misère, mais après avoir réalisé ce qu’elle souhaitait : faire de son ami un peintre reconnu.
Mathilde Maupin est germaniste de formation, psychologue et directrice d’un centre d’information et d’orientation pour adolescents dans la Somme (France). Ce livre raconte l’histoire d’une passion. Elle est passionnée par l’art. Depuis plusieurs années, elle concentre ses travaux sur les avant-gardes en Europe et, plus particulièrement, ceux de l’Allemagne, et des femmes peintres (parmi lesquelles Marianne Werefkin occupe une place à part). Théoricienne de l’art, peintre de talent et compagne d’Alexej Jawlensky, elle s’est effacée pour lui permettre de s’affirmer
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Les chapitres de cet essai, pourtant écrits à divers moments et dans des circonstances variées, sont reliés par un fil conducteur : un regard spirituel sur le monde, qui transcende les expressions poétiques singulières de chacun des auteurs étudiés. Un tel regard est aujourd’hui urgent et nécessaire, et la poésie est à même de le susciter. En effet, elle « offre un démenti calme, clair et ferme à ce qui verrouille le langage humain dans l’étroitesse du matérialisme, le mensonge du mercantilisme ou l’impasse du nihilisme » (Myriam Watthee-Delmotte).