Maxime Serebrakian, d’origine arménienne, suivra ce drame de loin. Mis au piano dès qu’il put monter sur un tabouret, il accompagna sa mère à Odessa (où il fit ses études) au lendemain du divorce de ses parents. Une quinzaine d’années plus tard, sa virtuosité lui vaudra de connaître les plus grandes scènes européennes, et bientôt celles des Etats-Unis : il y partit en tournée en compagnie d’une soprano de grand talent, à la veille de la Première Guerre mondiale.
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Né en 1869, Maxime Serebrakian, fils d’un pneumologue du plus grand hôpital de Constantinople et d’une secrétaire à l’ambassade de Russie, se trouve au cœur d’événements dont les principaux faits se déroulent aux quatre coins du monde, mais plus particulièrement, dans l’empire ottoman, qui se meurt après cinq siècles d’hégémonie. Trois dirigeants du mouvement des Jeunes-Turcs (Talaat, Enver et Djamal), ont réussi un coup de force grâce auquel ils ont renversé le sultan Abdülhamid II en 1908. Ils ont pris le pouvoir sur le Bosphore et mettront, dès lors, tout en œuvre pour forcer l’unité de « leur » monde à l’agonie. Ils organiseront (avec l’aide de Berlin), le premier génocide du xxe siècle. Un génocide dont les Arméniens payeront les frais.
Maxime Serebrakian, d’origine arménienne, suivra ce drame de loin. Mis au piano dès qu’il put monter sur un tabouret, il accompagna sa mère à Odessa (où il fit ses études) au lendemain du divorce de ses parents. Une quinzaine d’années plus tard, sa virtuosité lui vaudra de connaître les plus grandes scènes européennes, et bientôt celles des Etats-Unis : il y partit en tournée en compagnie d’une soprano de grand talent, à la veille de la Première Guerre mondiale.
Le chaos que ce conflit provoquera dans le monde ne sera pas sans incidences sur l’équilibre de sa famille. Son épouse ne pourra pas le rejoindre à New York : elle restera au pays et servira dans un hôpital installé dans la poche de l’Yser, la seule région du territoire belge demeurée libre pendant toute la durée du conflit. Son fils sera surpris par les hostilités à Saint-Pétersbourg, où il file un tendre amour. Son beau-fils, un journaliste, risquera sa vie en défendant la cause arménienne à Paris. Quant à ses parents, ils seront pris dans le cataclysme provoqué par la politique nationaliste des Jeunes Turcs.
Michel Rosten a été journaliste-reporter à La Libre Belgique, il connaît en profondeur l'Europe de l'Est d'avant la chute du mur de Berlin, les pays communistes, qu'il a parcourus à la recherche de leurs pulsions, de leurs égarements, de leurs étouffements. Il est l’auteur de nombreuses publications remarquées. Il nous offre ici un récit aussi émouvant que passionnant et édifiant.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Maxime Serebrakian, d’origine arménienne, suivra ce drame de loin. Mis au piano dès qu’il put monter sur un tabouret, il accompagna sa mère à Odessa (où il fit ses études) au lendemain du divorce de ses parents. Une quinzaine d’années plus tard, sa virtuosité lui vaudra de connaître les plus grandes scènes européennes, et bientôt celles des Etats-Unis : il y partit en tournée en compagnie d’une soprano de grand talent, à la veille de la Première Guerre mondiale.