Voici un livre révélateur et donc incontournable sur une période cruciale de l’histoire de la Belgique en particulier, et de l’histoire européenne par extension !
En octobre 1830, le Royaume-Uni des Pays-Bas, dans lequel les Pays-Bas septentrionaux et méridionaux avaient été réunis en 1815, est démantelé au terme d’une révolution relativement brève. Penser qu’il s’agit là d’un simple tournant de l’histoire serait faire fi de la farouche opposition des orangistes.
Le mouvement des partisans de la maison d’Orange, composé de l’élite (principalement francophone) de Flandre, de Bruxelles et de Wallonie, a en effet tout mis en œuvre pour obtenir le retour du Royaume-Uni. Dans les années 1830 en particulier – alors que l’on se battait encore au sujet de la répartition du butin –, ces orangistes ont œuvré secrètement et en cheville avec le roi Guillaume Ier pour le rétablissement du royaume. Non sans prendre certains risques, car les autorités belges n’ont eu de cesse de les réprimer, de les chasser et de les priver de leur pouvoir.
L’auteur remonte ici aux racines de cet orangisme belge. Elle a passé les archives au peigne fin pour en extraire une correspondance éclairante, souvent rédigée en secret. Ces sources lui ont permet de dresser un portrait unique et nuancé des orangistes, de leurs organisations, de leurs codes de comportement et de leurs stratégies politiques.
Ce livre passionnant constitue en quelque sorte une première et une exclusivité en matière d’Histoire, à dévorer d’urgence !
Els Witte (Anvers, 1941) a étudié l’histoire à l’université de Gand et enseigné l’histoire contemporaine à la Vrije Universiteit Brussel à partir de 1974. Elle s’intéresse principalement à la révolution belge de 1830 et à la période postrévolutionnaire, ainsi qu’à de nombreux aspects des développements politiques belges aux XIXe et XXe siècles. Recteur de la VUB de 1994 à 2000, elle est depuis 1988 membre de l’Académie royale flamande de Belgique. Elle est également l’auteur principal de Politieke geschiedenis van België sinds 1830 (2007). Nous lui devons aussi La Construction de la Belgique, 1828-1847 (Bruxelles, 2010).
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Dayez s’intéresse, cette fois, à la justice pénale en tant que système. Façon de boucler la boucle en examinant les traits fondamentaux de tout l’édifice, ses lignes vectrices, et ce dans un double but : d’une part, montrer que, derrière leur apparente évidence, aucun des sacro-saints principes de droit ne va de soi et qu’ils comportent tous une face cachée préjudiciable aux personnes. D’autre part, esquisser ce qui pourrait leur représenter une véritable alternative.