La symbolique supposée du Parc de Bruxelles excite les imaginations depuis près d’un demi-siècle. L’auteur du présent essai a étendu son champ de recherches à la Place Royale, l’allégorie du fronton du Palais de la Nation rue de la Loi et l’église Saint-Jacques-sur-Coudenberg. Cet ensemble urbanistique et néoclassique, plus connu sous l’appellation de « Quartier Royal », a été érigé sous le gouvernement de Charles de Lorraine à la fin du xviiie siècle.
Après l’étude poussée d’une abondante littérature maçonnique et de la correspondance autrichienne concernant le projet du nouveau quartier (Archives générales du Royaume), il a acquis la conviction que le ministre plénipotentiaire Starhemberg, membre éminent de la Stricte Observance Templière, en est le maître d’œuvre.
À travers cette enquête historique sourcée, parfois digne d’un thriller, l’auteur insiste sur l’importance de l’obélisque, refusé par l’empereur. Cet élément architectural majeur devait être « la dernière pierre de tout l’édifice ». Il détaille ensuite la symbolique du fronton du Palais de la Nation et par-dessus tout celle de l’église du Coudenberg qui aurait eu pour objectif de transformer Bruxelles en Jérusalem céleste. Enfin, il montre en quoi la Quête de la Toison d’Or pourrait constituer un des fils rouges du Quartier Royal…
Joël Goffin est né à Bruxelles en 1963. Il a publié des guides littéraires à succès (Bruxelles, Bruges et le Brabant) et de nombreuses chroniques. On lui doit le contenu du site consacré à la vie et à l’œuvre de Georges Rodenbach dont il vient de publier les articles journalistiques (Samsa, 2021). En 2005, il fut le Commissaire de l’exposition Georges Rodenbach ou la légende de Bruges au Musée départemental Stéphane Mallarmé (Seine-et-Marne). L’auteur fait partie du comité scientifique du Musée provincial Émile Verhaeren. Il est membre des Amis Philanthropes.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Les chapitres de cet essai, pourtant écrits à divers moments et dans des circonstances variées, sont reliés par un fil conducteur : un regard spirituel sur le monde, qui transcende les expressions poétiques singulières de chacun des auteurs étudiés. Un tel regard est aujourd’hui urgent et nécessaire, et la poésie est à même de le susciter. En effet, elle « offre un démenti calme, clair et ferme à ce qui verrouille le langage humain dans l’étroitesse du matérialisme, le mensonge du mercantilisme ou l’impasse du nihilisme » (Myriam Watthee-Delmotte).