Au cours de sa longue vie (1854-1943), La Fontaine n’a pour ainsi dire jamais pris de repos, n’a jamais cessé d’écrire. Il laisse une correspondance et des archives d’une richesse inouïe. Grâce à leur consultation (au sein du Mundaneum, reconstitué depuis 1998 en centre d’archives situé à Mons (Hainaut)), l’auteur de ce livre a pu dénouer le fil, presque au jour le jour, d’une existence passionnante, toujours au cœur des événements politiques, scientifiques et culturels les plus importants de son époque.
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Henri La Fontaine est un homme fascinant. Au fil de ces pages, on le suit à la trace à travers sa longue vie (1854-1943). Peu de gens se souviennent par exemple qu’il fut gratifié du prix Nobel de la Paix en 1913. De nationalité belge, internationaliste, libéral progressiste « converti » au socialisme, il fut sénateur du Parti Ouvrier. Féministe avant l’heure aux côtés de « Nini », sa bouillonnante sœur Léonie. Encyclopédiste et bibliographe, co-inventeur avec Paul Otlet de la « classification décimale universelle », il fonda avec ce dernier le Palais Mondial (ou Mundaneum), expression en trois dimensions d’une sorte d’internet de papier avant le on-line, l’hypertexte et les moteurs de recherche. Musicien talentueux, il était inspiré par les œuvres de Beethoven, Mozart et Wagner.
Il faut aujourd’hui reconnaître cet héritier critique des Lumières, cet alpiniste amoureux des sommets, qui consacra sa vie à l’ordonnancement des savoirs, à la recherche de la concorde universelle par l’instauration d’un gouvernement « mondial ». Franc-maçon, il milita en faveur de l’admission des femmes en loge.
Voyageur impénitent à travers l’Europe et le monde, de congrès en colloques, puis de Grande-Bretagne aux États-Unis pendant la Première Guerre mondiale, La Fontaine est avant tout un créatif doublé d’un créateur, un « faiseur » d’organisations et d’associations internationales, d’articles et de livres, de cours et de conférences donnés tant en Belgique qu’à l’étranger. Il côtoie ainsi les personnalités nationales et internationales.
Il nous laisse une correspondance et des archives d’une richesse inouïe. Grâce à leur consultation au sein du Mundaneum reconstitué depuis 1998 en centre d’archives situé à Mons (Hainaut, Belgique), l’auteur nous fait revivre, presque au jour le jour, une existence haletante, hors normes, toujours au cœur des événements politiques, scientifiques et culturels.
Pierre Van den Dungen est docteur en Philosophie et Lettres (Histoire), il enseigne à l’ULB et à la Cambre-Ensav. Il est l’auteur de nombreuses publications remarquées, dont un essai consacré à Henri Billen (2008) et une biographie à Hubert Pierlot (2011). Il nous offre aujourd’hui cette fabuleuse biographie d’un homme incontournable.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Né en Toscane, descendant direct du frère de Michel-Ange, Filippo ou Philippe Buonarroti (1761-1837), épris de liberté et d’égalité, s’enthousiasme pour la Révolution française. Après la chute de Robespierre, il est emprisonné et rencontre Gracchus Babeuf, le premier socialiste révolutionnaire. Libérés en 1795, tous deux organisent la Conjuration des Égaux visant à renverser le gouvernement corrompu du Directoire dans un contexte d’exaspération sociale due à la vie chère. Après l’échec de cette tentative, Babeuf est guillotiné et Buonarroti est emprisonné pendant six ans avant d’être banni.
Il vit dès lors dans une grande pauvreté, travaillant comme professeur de musique. Mais il continue à faire de l’agitation révolutionnaire, parfois au sein de la Charbonnerie, une Franc-maçonnerie politique organisée comme un réseau de résistance.