J’ai connu une vampire… dans le quartier d’Islington, à Londres, de 1902 à 1905. Et j’ai appris dernièrement qu’elle vit encore…
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– Il y a quelque chose de vrai dans toutes les croyances persistantes des hommes, fit Jacques Le Marquand… j’entends les croyances qui ont rapport à des faits précis et souvent répétés.
– Alors, la sorcellerie…
– Dans son ensemble, je la nie, parce qu’elle énonce trop de faits imprécis et aussi parce qu’elle varie immodérément. Mais la science actuelle use de mainte pratique propre aux sorciers et aux sorcières : par suite, il est ridicule de nier que la sorcellerie ait reposé, du moins partiellement, sur une base expérimentale… Je n’insiste point… parce que j’ai mal étudié la matière. Mais que diriez-vous si je vous affirmais l’existence d’un phénomène comme le vampirisme ?
– La science ne le nie pas, s’écria Charmel avec goguenardise. Elle le transpose seulement de l’homme à une espèce de chauve-souris…
Jacques Le Marquand haussa les épaules et continua :
– J’ai connu une vampire… dans le quartier d’Islington, à Londres, de 1902 à 1905. Et j’ai appris dernièrement qu’elle vit encore. Elle est mariée d’ailleurs… elle a même quatre enfants…
J.H. Rosny (Aîné) est le pseudonyme littéraire de Joseph Henri Boex, écrivain d’origine belge, né à Bruxelles en 1856 et mort à Paris en 1940. Il collabore jusqu’en 1908 avec son frère – Rosny jeune –, sous le pseudonyme commun de J.H. Rosny. Tout d’abord séduit par le naturalisme, Rosny Aîné rompit bientôt avec Émile Zola (Manifeste contre la Terre, 1887) pour laisser libre cours à sa fertile imagination ; il écrivit principalement des romans d’anticipation, qui font de lui un des précurseurs de la science-fiction moderne. La Guerre du Feu est son roman le plus populaire (adapté au cinéma par Jean-Jacques Annaud en 1981).
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Le texte que vous allez lire s’adresse non seulement à tous les acteurs politiques, culturels, sociaux mais aussi à tous les ennemis de la bêtise. Lorsque l’état se met à conclure des pactes, surtout d’excellence, on confine au paroxysme de la régression. Déjà que le mot pacte évoque le diable, deux parties qui pourraient ne pas être d’accord (et qui semblent ne pas l’être dans les faits), et puis d’« excellence », sorte de prétention qui pourrait laisser entendre qu’il existe, quelque part, une médiocrité à combattre, voire une bêtise à relever (lire à ce propos L’homme est bête et l’a toujours été, de Roger Avermaete), ce qui pointe vers une prise de conscience d’une déréliction lente – qui ne date pas d’hier.