Cette souveraineté au fondement de la philosophie occidentale, la fin héroïque de Socrate devait contribuer à la sacraliser. La figure de Socrate s’est parée d’une sorte de sainteté laïque. On a fait de Xanthippe une mégère et de Criton, un benêt. La pièce leur rend la parole.
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Athènes, 399 avant notre ère. Socrate, condamné pour corruption de la jeunesse et impiété, attend son exécution en prison. Son disciple et ami d’enfance, Criton, lui propose d’organiser son évasion. Socrate refuse au motif principal que son évasion constituerait une offense aux lois. Même si on subit une injustice, on ne peut y répondre par une autre injustice. Les lois sont sacrées, elles doivent toujours être respectées.
Tel est l’objet du Criton, le célèbre dialogue de Platon.
La pièce d’Armel Job s’inscrit dans cet épisode, mais on y voit en outre Xanthippe, l’épouse de Socrate, dont la présence à la prison le matin de l’exécution de son mari est attestée dans le Phédon, l’autre dialogue de Platon consacré aux derniers moments du philosophe. Avec l’énergie du désespoir, elle s’efforce d’appuyer le plan de Criton qui dispose déjà de la somme suffisante pour soudoyer le geôlier. Criton et Xanthippe, n’écoutant que leur cœur, vont mener un siège en règle contre les arguments de Socrate, son attitude provocatrice à son procès et plus largement sa pensée dominée par la souveraineté de la raison.
Cette souveraineté au fondement de la philosophie occidentale, la fin héroïque de Socrate devait contribuer à la sacraliser. La figure de Socrate s’est parée d’une sorte de sainteté laïque. On a fait de Xanthippe une mégère et de Criton, un benêt. La pièce leur rend la parole.
Armel Job est licencié agrégé en philologie classique. Il a enseigné le grec et le latin pendant une vingtaine d’années. Il est l’auteur de nombreux romans publiés chez Robert Laffont. Pour le théâtre, il a écrit une dizaine de pièces, notamment L’évasion de Socrate (Samsa, 2017) et Le Concile de Jérusalem (Éditions jésuites, 2018). Son théâtre a donné lieu à de nombreuses lectures-spectacles par le Magasin d’écriture théâtrale de Jean-Claude Idée.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Maxime Serebrakian, d’origine arménienne, suivra ce drame de loin. Mis au piano dès qu’il put monter sur un tabouret, il accompagna sa mère à Odessa (où il fit ses études) au lendemain du divorce de ses parents. Une quinzaine d’années plus tard, sa virtuosité lui vaudra de connaître les plus grandes scènes européennes, et bientôt celles des Etats-Unis : il y partit en tournée en compagnie d’une soprano de grand talent, à la veille de la Première Guerre mondiale.