« C’est trop beau ! trop ! » écrivait Rimbaud dans Bruxelles, en juillet 1872 : « plates-bandes d’amarantes », « banc vert » et « diables bleus »… La Belgique plaît ! Diables bleus ou diables rouges, elle a tout pour plaire…
Et pourtant la Belgique semble être un des seuls pays au monde qui boude sa littérature ! Même si, comme on l’a dit, « un écrivain sur deux est belge ». Et si l’on en croit Léopold Sédar Senghor, « la Belgique est le pays au monde qui compte le plus de poètes au kilomètre carré. » Il y a donc de quoi être fier !
Laissez-vous raconter Cinquante écrivains belges…
Enfants de nos deux langues et de nos deux cultures, germanique et latine, « les pieds sur terre et la tête dans les nuages ». Tiraillés entre amour et rejet du pays. Ballottés entre soif d’émancipation et nécessité de reconnaissance par la France et la francophonie. Écartelés entre crainte de faire des « fautes » et désir de perfection langagière, jusqu’à « fransquillonner ».
Cette anthologie thématique se veut avant tout originale. Notre approche des écrivains est subjective et nous croyons que c’est ce qui marque sa différence.
Par ailleurs, les textes sont scandés d’illustrations et de références picturales, musicales et cinématographiques qui ouvriront à d’autres spécificités de notre culture belge.
Enfin, pour les enseignants, un cahier pédagogique est disponible gracieusement sur simple demande.
Pascale Toussaint est née à Bruxelles. Elle vit à la « Luzerne » où vécut le couple Scutenaire-Hamoir. Férue de littérature, elle l’enseigne et s’y consacre. Elle est romancière, poétesse, et cherche, dans ses essais, à partager son plaisir de « lire le belge ». Ainsi, après une première anthologie, C’est trop beau ! trop ! (Samsa, 2015), elle publie aujourd’hui Rions, il pleut.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Les chapitres de cet essai, pourtant écrits à divers moments et dans des circonstances variées, sont reliés par un fil conducteur : un regard spirituel sur le monde, qui transcende les expressions poétiques singulières de chacun des auteurs étudiés. Un tel regard est aujourd’hui urgent et nécessaire, et la poésie est à même de le susciter. En effet, elle « offre un démenti calme, clair et ferme à ce qui verrouille le langage humain dans l’étroitesse du matérialisme, le mensonge du mercantilisme ou l’impasse du nihilisme » (Myriam Watthee-Delmotte).