Cette souveraineté au fondement de la philosophie occidentale, la fin héroïque de Socrate devait contribuer à la sacraliser. La figure de Socrate s’est parée d’une sorte de sainteté laïque. On a fait de Xanthippe une mégère et de Criton, un benêt. La pièce leur rend la parole.
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Athènes, 399 avant notre ère. Socrate, condamné pour corruption de la jeunesse et impiété, attend son exécution en prison. Son disciple et ami d’enfance, Criton, lui propose d’organiser son évasion. Socrate refuse au motif principal que son évasion constituerait une offense aux lois. Même si on subit une injustice, on ne peut y répondre par une autre injustice. Les lois sont sacrées, elles doivent toujours être respectées.
Tel est l’objet du Criton, le célèbre dialogue de Platon.
La pièce d’Armel Job s’inscrit dans cet épisode, mais on y voit en outre Xanthippe, l’épouse de Socrate, dont la présence à la prison le matin de l’exécution de son mari est attestée dans le Phédon, l’autre dialogue de Platon consacré aux derniers moments du philosophe. Avec l’énergie du désespoir, elle s’efforce d’appuyer le plan de Criton qui dispose déjà de la somme suffisante pour soudoyer le geôlier. Criton et Xanthippe, n’écoutant que leur cœur, vont mener un siège en règle contre les arguments de Socrate, son attitude provocatrice à son procès et plus largement sa pensée dominée par la souveraineté de la raison.
Cette souveraineté au fondement de la philosophie occidentale, la fin héroïque de Socrate devait contribuer à la sacraliser. La figure de Socrate s’est parée d’une sorte de sainteté laïque. On a fait de Xanthippe une mégère et de Criton, un benêt. La pièce leur rend la parole.
Armel Job est licencié agrégé en philologie classique. Il a enseigné la littérature grecque pendant une vingtaine d’années. Il est aussi l’auteur de nombreux romans publiés pour la plupart chez Robert Laffont, parmi lesquels La femme manquée, (Prix Emmanuel-Roblès), Les fausses innocences, (Prix Giono), Dans la gueule de la bête, (Prix Marcel-Thiry). Au théâtre, il est l’auteur du Concile de Jérusalem (Lectures par le Magasin d’écriture théâtrale de Jean-Claude Idée) et de La mort pour marraine (De Boeck, 2016).
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Né en Toscane, descendant direct du frère de Michel-Ange, Filippo ou Philippe Buonarroti (1761-1837), épris de liberté et d’égalité, s’enthousiasme pour la Révolution française. Après la chute de Robespierre, il est emprisonné et rencontre Gracchus Babeuf, le premier socialiste révolutionnaire. Libérés en 1795, tous deux organisent la Conjuration des Égaux visant à renverser le gouvernement corrompu du Directoire dans un contexte d’exaspération sociale due à la vie chère. Après l’échec de cette tentative, Babeuf est guillotiné et Buonarroti est emprisonné pendant six ans avant d’être banni.
Il vit dès lors dans une grande pauvreté, travaillant comme professeur de musique. Mais il continue à faire de l’agitation révolutionnaire, parfois au sein de la Charbonnerie, une Franc-maçonnerie politique organisée comme un réseau de résistance.